En 1961, Pierre MORNANT consacre son temps libre à sa passion : l’aviation. Il est instructeur bénévole à l’aéro-club Albert Moreau à Nangis et il a comme élève Roger RIVET. Ils décident de créer ensemble une affaire de publicité aérienne. Les pilotes des débuts sont Robert DENIZOT, ancien pilote de chasse et Claude PACQUES, ancien de l’ALAT.
Jean PELLETIER arrive à son tour. Ami de vol à voile de Pierre MORNANT sur l’aérodrome de la Ferté Alais, il quitte son métier de mécanicien au bureau d’étude de DASSAULT pour venir remorquer sur Storch. SOTRAVIA complète sa flotte de remorqueurs avec deux rallyes 145 Ch, le F-BKUM et le F-BKUV. L’usine DORNIER fournit un D028.
Le Dornier ayant fait ses preuves, Pierre MORNANT achète le F-BMSK pour assurer la saison estivale.
A cette époque, l’activité principale est la Publicité Aérienne, qui représente certaines années plus de 6000 heures de vol, avec en pleine saison, plus de dix machines sillonnant les côtes.
D’autres activités voient le jour : essais de pluie provoquée, premières émissions de radio en direct avec un avion (Ronds Rouges RTL).
Ces directs sur l’antenne d’RTL, ne sont que les balbutiements du relais radio. En effet, les parasites engendrés par l’avion n’étant pas suffisamment filtrés, la seule solution était de prendre de l’altitude, de couper le moteur au moment opportun et de redémarrer après le flash info … Vive le progrès !
Grâce à des primes d’état, le commerce des rallyes est florissant, durant ces années SOTRAVIA vend entre 50 et 55 appareils neufs par an et crée donc son propre atelier d’entretien. Le commercial est assuré par Pierre MORNANT et Jean PELLETIER.
Michel BEAULIEU assure la première mission sur le Tour de France pour le compte de la RTL, aux commandes d’un rallye 220 Minerva.
Le choc pétrolier touche de plein fouet l’aviation légère et de loisirs. Si la publicité résiste relativement bien, la vente d’avion recule franchement.
Quelques activités alors secondaires prennent de l’importance, comme la surveillance de Pipeline et la Régulation Routière. Nous participons également à des recherches archéologiques, des mesures de radioactivité terrestre, des analyses d’atmosphères et de l’observation agricole.
Cette année là a lieu la rencontre avec PEUGEOT. Le constructeur français sort alors la 205 et s’engage dans le championnat du monde des rallyes. Il cherche un avion pour assurer les liaisons radio de l’équipe assistance pendant les épreuves. Cette rencontre nous plonge dans le monde du sport automobile ; après 2 titres mondiaux, un changement de réglementation oblige olivier Todd à réorienter les activités sportives sur les Rallyes Raid.
C’est avec PEUGEOT, cette année là, que nous faisons notre premier Paris-Dakar, 20 autres suivront !
Après le départ de Roger RIVET, c’est au tour de Pierre MORNANT de prendre sa retraite. Il vend alors la société à France-Aviation, bientôt reprise par Transair France.
La période n’est pas favorable et les dirigeants du groupe méconnaissent les contraintes de nos activités ; SOTRAVIA se trouve en grande difficulté. Le PDG de Transair propose alors aux pilotes de reprendre la société à leur compte.
Ceux-ci créent, le 1er avril 1993, Aéro-Sotravia.
Aéro-Sotravia donne naissance à Aéro-Sotravia Formation et crée sa propre école de pilotage hélicoptère.
Jean PELLETIER et Michel BEAULIEU prennent une retraite bien méritée et Jean-Philippe PELLETIER prend alors la direction de la société.
Une opportunité s’offre à nous au Sénégal et nous y créons une compagnie aérienne régionale : AIR SAINT LOUIS. Au départ de Saint-Louis nous opérons simultanément du Transport Public de passagers, des Evacuations Sanitaires et du Travail Aérien. Nous travaillons ainsi avec les équipes du Paris-Dakar à la reconnaissance de tracés inédits.
Nous avons eu le plaisir de travailler avec les photographes Hellio & Van Hingen, avec lesquels nous effectuons plusieurs séries de reportages photos au Sénégal, en Mauritanie, en Guinée Bissau ou au Cap Vert.
Nous fournissons des moyens aériens pour le tournage de plusieurs émissions de Thalassa ou des reportages photos pour le National Geographic ainsi qu’au tournage du film de Yann Arthus Bertrand, Home.
Nous acquérons notre Cessna 404 avec lequel nous effectuons les relais télévisés en complément du BN2, ainsi que de nombreuses missions de « Survey » grâce à sa large trappe ventrale.
Sa capacité d’emport, supérieure à celle du BN2, nous permet de gagner de nouveaux marchés ; l’hiver, il vole des nuits entières au dessus des agglomérations sur lesquelles il effectue des mesures de Thermographie pour le compte du Laboratoire National d’Essais (LNE).
Au printemps, il est également opéré par Actimar, les spécialistes de l’océanographie pour qui nous effectuons diverses missions de Bathymétrie.
Puis il enchaîne les relais télévisés sur les principaux Tours Cyclistes Européens et les courses automobiles.
Au printemps 2010, nous quittons Nangis pour nous installer sur l’aérodrome de Melun Villaroche où nous travaillons dans des locaux spacieux et facilement accessibles depuis les grands axes.
Notre flotte évolue et nous exploitons de nouveaux appareils à turbine tels que le Beech b200 et le Beech e90.